« Il ne faut pas désirer une image, disait Gide, car un
geste pour la posséder la déchire ». S’épuiser dans le
fantasme de son double, s’éprouver dans une seule
forme et puis se perdre. Joue contre joue, le regard
plein, les lèvres hautes, Pascal Bauer s’éprend de son
clone, le serre, l’enlace, le saisit. Narcisse qui aime
Narcisse. Derrière les métaphores, mythiques et
onaniques, se cache ici l’individualisme féroce d’une
société perdue dans son arrogance.
Gide once said that you must not desire an image
because any move to possess it will destroy it. Exhausting
yourself in the fantasy of your double, feeling as
one and then losing yourself. Cheek to cheek, eyes
open, lips curved, Pascal Bauer is in love with his
clone, hugging, embracing and squeezing it. A Narcissus
who loves Narcissus. Hidden behind the mythical
and onanic metaphor is the ferocious individualism of
a society lost in its arrogance.
Amour facile, 2007. Montage photographique sous Diasec.
92 x 61 cm.
Photographic montage under Diasec. 36.22 x 24".