Pourquoi le monde tourne 


La philosophie est une activité qui, comme la respiration, nous est commune à tous. Chacun étant susceptible d’approcher de ses fondamentaux. 
Un jour, revendiquant ce droit, j’opposai sur le papier les deux directions
«matériel» et «intellectuel» et les complétai par «spirituel» et «sexuel»,  sans en trouver d’autres qui ne se chevauchent. 
Je les rapprochai immédiatement de la figure traditionnelle des quatre éléments. Les plaçant en croix, je trouvai 
pour chacun sa correspondance, et commençai à composer des «dégradés» de mots, dans une logique d’équivalence. Sur cette organisation, je plaçai des intermédiaires de façon subjective, mais non dénuée de logique, l’ensemble se configurant naturellement en une série d’anneaux concentriques. Ce jeu léger devint une recherche, et les anneaux s’accumulèrent progressivement. 
Je ne sais pas si l’on peut faire le parcours dans une direction optimiste, je n’ai pas essayé. 
Cette exploration est devenue en 2007 Pourquoi le monde tourne, un parcours de mots sur Internet qui commence sur ce thème des états premiers de la matière, galvaudé jusqu’à l’insignifiance, pour aller ailleurs. Le parcours se ponctue d’aphorismes plus ou moins idiots, issus de la génération des mots 
intermédiaires logiques. L’organisation des mots compte autant que leur succession, et finit par représenter un organigramme aux agencements troublants, prêt pour toutes les polémiques. 


Philosophy is within everyone’s grasp, like breathing. Everyone can work out their fundamentals. 
One day I invoked that right and opposed on paper the two headings "material" and "intellectual", completing them with "spiritual" and "sexual", without finding any others that didn’t overlap. I immediately associated them with the traditional figure of the four 
elements. Placing them as a cross, I found a match for each one and started composing "gradations" of words using a system of equivalence. 
Over this organization, I placed intermediaries subjectively, although not devoid of logic, the whole configuring naturally into a series of concentric circles. So this little game became a search and the rings gradually built up. 
I don’t know if you can take the journey in an optimistic direction, I haven’t tried. 
This exploration became Pourquoi le monde tourne (Why the world turns) in 2007; a journey of words on Internet, starting on the theme of the first states of matter, overused into insignificance, in order to go elsewhere. The journey is punctuated with more or less idiotic 
aphorisms, produced by the generation of logical intermediary words. The organization of the words counts as much as their succession and ends up representing an organization chart with 
troubling layouts, ready to accommodate all kinds of controversy.

 

Pourquoi le monde tourne, 2007. Programme informatique projeté sur une feuille de papier recouvrant une plaque tactile. Dimensions variables.
Software projected onto a sheet of paper covering a tactile plate. Variable dimensions.